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Chapi Montagne
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25 mai 2017

La guerre psychologique

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Le Sapey: Le bûcheron et le bâtisseur de cairns, TD+/6b+/230m

Réalisé avec Philippe le 25 mai 2017

PHOTOs

Philippe voulait faire du volume, je voulais faire un peu de grimpe en longueurs dures, alors après de nombreux échanges, nous tombons d’accord sur toute nouvelle falaise de la région très originale : le Sapey ! Pour espérer pouvoir sortir deux voies dans la journée, nous partons tôt. Sur place, je propose de commencer par une voie un peu plus soutenue et de nous laisser la plus facile en second. Nous optons pour « Le bûcheron et le bâtisseur de cairns » car les commentaires sur l’équipement sont très positifs (mais bon on est au Sapey, alors je prends tout de même trois friends avec moi au cas où). J’attaque la première longueur, 6b+, sensée être la plus difficile de la voie. Rapidement, je me fais malmener dans ce mur vertical. 6b+ à froid, c’est un peu raide dans la tête… Je me bas. Heureusement, c’est très bien protégé, et avec le temps (et un pied sur un spit), je passe le pas dur. Philippe me rejoint. Lui aussi trouve la longueur un peu raide pour un départ. Mais il s’en tire assez bien. C’est sa première grande voie de l’année. Je lui propose de poursuivre. Il refuse, et se lance dans la deuxième longueur, une fissure évasée en 6b. Il se bat lui aussi. Au-dessus du deuxième spit en train de chercher les bons placements, il peste « mais pourquoi je suis parti là-dedans! ». Je reste confiant, car ce passage est typique de la grimpe chamoniarde et Philippe sait grimper ce genre de truc. Il passe, enchaîne la longueur (45m) et prend même le temps de retravailler le pas final dont il n’était pas satisfait (un pas en adhérence au bord d’un pilier). En second, je me fais vraiment plaisir : pas de stress, et la grimpe est pile dans mon niveau. Après une courte transition, je reprends la tête pour une longueur en 6b avec un pas morpho. Bon, le début n’a rien de spécial, je pose juste un petit friend au cas où. Pour le pas morpho, honnêtement, je ne cherche pas, je tire au clou. Puis, je découvre une splendide fissure d’une largeur de 2 à 3 doigts rayant une dalle. C’est le top à grimper (moyennant un bon petit friend pour rassurer le mental ;-). Philippe enchaîne cette longueur avec autant de plaisir que moi. Il prend la suite ; une autre longueur en 6b avec un pas de 6c. Après un premier pas compliqué, il vient buter sous un pas technique au troisième spit. Il fait plusieurs tentatives, mais pas de bol, il lui manque 10 cm pour clipper l’autre point. Le moral vacille. Finalement, il met une courte pédale sur le dernier point et avec un équilibre précaire réussi à clipper à bout de bras le point suivant. Ouf ! Mais ce n’est pas fini. La suite est un joli dièdre où il se bat à nouveau pour clipper des spits qui sont de plus en plus distants. En second, je me fais plaisir. Je passe le pas difficile du premier coup (sans stress, c’est plus facile ;-) et je déroule dans le dièdre (j’adore ce type de grimpe !). Je reprends la suite dans une nouvelle magnifique fissure à main, que je n’enchaîne pas par manque de courage et viens butter devant une dalle très raide. Je suis obligé de stopper pour réfléchir (c’est peut-être là mon erreur !). J’observe la dalle, mais je ne vois rien. En plus, le prochain point est à 5 bons mètres. Il faut vraiment que je grimpe, impossible de tirer au clou. Le stress monte. Je fais plusieurs tentativounettes infructueuses. Les minutes passent, le moral tombe, je commence à me dire que l’on a devoir faire demi-tour. Je ne serais pas le premier, il y a déjà un maillon rapide en place… Puis, je finis par accepter l’éventualité de tomber. Je me lance dans la dalle, je pose les pieds sur des prises improbables, ça tient... Je poursuis s’en m’arrêter jusqu’à attraper enfin une grosse prise. Ouf ! Un petit coinceur dans un trou et je poursuis jusqu’au spit suivant. J’arrive à peine à croire que je suis passé. Philippe est aussi étonné que moi. Le pas suivant est un peu moins dur, mais regonflé par mon exploit précédent, il ne me faut pas trop de temps pour me lancer, et à nouveau ça passe. Quand Philippe grimpe en second, il ne lui faut qu’un essai pour passer. Je suis super content. Comme quoi, on lutte plus contre nous-mêmes que contre les difficultés techniques… La dernière longueur est un 6a, que Philippe grimpe en tête tout en bavardant. Voilà, nous avons bouclé la voie en 5 heures (pour 6 longueurs). On en a bavé. Après la descente en rappel, nous faisons une longueur dans Extasy, mais on est cuit, et nous décidons (sous mon impulsion) de redescendre. Mais quelle belle journée !   

 

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Commentaires
F
salut amigo<br /> <br /> <br /> <br /> en direct de bordeaux je découvre vos aventures. ouhlalala ! je rigole ! vous voir vous battre dans ces pauvres longueurs au sapey ! faut vraiment habiter le coin pour y passer du temps. vous avez de des belles grosses montagnes où vous pouvez en chier 2 fois plus.... fred fonce à l'eiger ! <br /> <br /> bon j'espère que vos entrainements locaux porteront leurs fruits pour une saison estivale qui coche comme jamais ! Fred prépare toi à me tirer au Dru ou aux gde Jo !<br /> <br /> la bise
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Chapi Montagne
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