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Chapi Montagne
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26 février 2017

Juste fantastique

20170226_091313Buet : Versant SE, descente par le Creux aux Vaches AD/S4/E2/3.1/1800mD+

Réalisé le 26 février 2017, seul. 

PHOTOS

Aucun copain n’ayant répondu à mon appel (sauf Philippe et Nico qui ne sont pas disponibles), j’envisage de faire une sortie classique histoire de ne pas être seul au cas où je me ferais coffrer. Je vise donc le Buet. En plus d’être un sommet très populaire, c’est long, il y a près 1800m de dénivelé et c’est beau… J’arrive au parking vers 7h30. Il y a déjà un bon paquet de voitures, c’est confirmé, je ne serai pas seul. Deux jeunes se préparent juste à côté de moi. Je les salue. Au moment du départ, vers 7h45, je me retrouve inévitablement avec eux. J’avance tranquillement en leur compagnie dans les premières minutes. Le temps d’échanger quelques politesses. Puis, je trouve que le rythme est trop lent. Je passe devant, et rapidement, je les distance. Tant pis, je ferai la montée seul. Quand je sors de la forêt, je redécouvre le magnifique vallon de Bérard : l’aiguille de Praz-Torrent, à gauche, et le Mont Oreb, à droite. Deux sommets que j’ai déjà eu l’occasion de gravir par de magnifiques voies. Devant moi, il y a des randonneurs. Je me mets en tête de les rattraper. Après 54 minutes, j’arrive enfin à bout du grand faux-plat qui remonte le vallon. Les  choses sérieuses commencent ! Je prends le temps de photographier l’aiguille du Belvédère qui est coiffée d’un petit arc-en-ciel. Allez, c’est parti pour la montée. Je me fixe l’objectif de rattraper tous les randonneurs « du dimanche » que je vois devant moi (j’ignore les avions équipés en mode super light qui me dépassent régulièrement, on ne joue pas dans la même catégorie !). J’avance d’un bon rythme pendant 40 minutes, puis je sens que mon énergie diminue considérablement... En fait, j’ai très soif. Je ne voulais pas m’arrêter pour sortir la gourde de mon sac, mais là, je suis en plein soleil et je subis. Je fais une pause forcée. Quand je reprends, ça va tout de suite mieux. Je peux avancer de nouveau correctement. Je dépasse le Col de Salenton. Il y a plus de 20 ans, j’avais tenté avec deux amis (Petit Laurent et le Goulet) de monter au Buet. C’était l’été et nous avions été obligés de renoncer peu avant le sommet: il y avait trop de neige et nous avions été pris par un épais nuage bouchant toute visibilité. Mais je me souviens de chalets, et j’essaie de les retrouver. Je ne vois rien. Je poursuis. Je vois enfin la dernière montée, mais de nouveau, j’ai très soif. Je renonce à boire en me disant que je viderai ma gourde au sommet. Mais les derniers mètres de dénivelé sont durs. Je m’accroche est espérant atteindre le sommet juste au-dessus, mais en débouchant sur l’arête à 3000 mètres, je réalise que le sommet est 100m plus haut. Ahrr…. Assoiffé, j’avance comme une tortue. Je comprends maintenant pourquoi le Buet est surnommé « le Mont-Blanc des Dames ». Un randonneur du « dimanche » me double. Mince... 20 minutes plus tard, je suis enfin au sommet et je me jette sur ma gourde. La prochaine fois, je prends ma pipette. Autour de moi il n’y a que des gars équipés en mode super-light (sauf le randonneur qui m’a doublé). Je demande à l’un d’eux combien de temps il a mis « 4h, mais je suis redescendu un peu puis remonter », me dit-il. J’ai mis 3h40, mais sans doute fais beaucoup moins de dénivelé… J’essaie de manger une barre, difficile de l’absorber avec le coup de mou. Après quelques minutes, ça va mieux. Je prends des photos. La vue est splendide : Aiguille du tour, Chardonnet, Aiguille Verte, Drus, Grandes Jorasses, Mont-Blanc (et j’en passe). C’est tellement beau, que je fais un petit film. Il est temps de redescendre. J’ai un peu peur car j’ai les cuisses cramées. Mais rapidement, je constate que la neige est bien poudreuse et légère. Top ! Oublié les cuisses cramées, j’enchaine les virages dans la poudre. Un régal. Puis je descends vers le creux aux vaches, qui s’avère être un couloir encaissée avec de la neige tassée et juste légèrement fondue. A nouveau, c’est le top. Je descends ce couloir avec beaucoup de plaisir. Je prends quelques photos pour garder une trace de tout ça. Je retrouve le vallon de Bérard, toujours dans l’ombre, avec à nouveau une neige poudreuse et légère. Puis, la partie en forêt est encore comme d’habitude, du ski-cross. Une heure de descente sur de la super neige ! C’est probablement ma sortie de l’année.

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