Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Chapi Montagne
Chapi Montagne
Archives
24 mars 2015

La digestion fût longue

2015-03-09 16

Les 9 et 10 mars derniers, je me présentais à l’examen probatoire de Guide de Haute-Montagne. Mon objectif initial, quand je me suis mis dans la tête de présenter une liste de courses à l’ENSA, était modestement que cette liste soit acceptée. C’est donc avec une énorme satisfaction que je sors de mon entretien avec Michel Fauquet (un montre de l’alpinisme dont j’ai honte d'écrire que je ne le connaissais pas) et Marc Céreuil (un guide de la compagnie de Chamonix), lorsque que M. Céreuil me lâche discrètement « Nous vous souhaitons une bonne continuation pour la suite des épreuves ». Génial !

Avec un large sourire aux lèvres, je passe l’après-midi du 9 mars à skier au Grands Montets avec Jean et Philippe, mes deux compagnons d’aventures « extrêmes » de ces trois dernières années qui ont eux-aussi pu valider leur liste de courses. En fin d’après-midi, nous assistons ensemble au briefing de l’épreuve de ski du lendemain. C’est la même épreuve qu’en 2014. Philippe qui s’est malheureusement blessé à la main quelques jours auparavant décide sagement de rendre son dossard après la présentation « Je n’aurai pas le courage d’abandonner demain matin si je le garde » me dit-il avant de se diriger vers les profs de l’ENSA. « Bravo Philippe, tu es jeune, tu auras tout le temps de passer cette examen, inutile de risquer d’aggraver cette blessure».

Le lendemain, 7h30, Jean et moi sommes au départ de l’épreuve. 1250 mètres de dénivelé positif à faire en moins de 2h40. J’arrive 30 minutes en avance sur le temps maximum. Physiquement je suis bien. La première descente n’est pas notée, mais il est interdit de s’arrêter. C’est l’échauffement avant de se lancer dans le couloir à 40 degrés spécialement préparé par les organisateurs. Je me lance tranquillement mais surement dans la pente, histoire de montrer que je maitrise mon ski. Au briefing de la veille Alexis Mallon avait insisté sur le fait qu’il ne voulait pas voir des candidats se mettre en danger. Cette première section notée n’est pas trop mal à mon gout (mis à part une faute de main). Puis je repeaute pour 300 mètres de dénivelé à faire en moins 45 minutes. J’arrive 10 minutes en avance. Cool. Puis viens mon tour de skier la deuxième section notée : une large pente pas très raide qui se termine dans un entonnoir où il faut absolument faire une démonstration de petits virages. Malheureusement, j’entre mal dans la pente car je ne vois qu’une seule des deux portes jaunes sensées indiquer le départ de la section notée. Un peu perdu, je suis lent. J’observe le terrain pour tenter d’en profiter pour montrer quelques virages sympas mais rien d’évident ne m’apparait. Quelques secondes de ski, et l’entonnoir est déjà là. Je fais mes petits virages et rend mon dossard. Humm… là je sais que j’ai été médiocre sur cette section. Je retrouve Philippe qui est venu nous supporter et nous attendons le tour de Jean qui se trouve dans les derniers dossards. Jean fait une descente tout à fond, bien plus engagée que moi. Je suis content pour lui. Reste maintenant à attendre les résultats.

16h, Philippe et moi sommes en train d’étudier des topos à la bibliothèque de l’ENSA quand Marc Céreuil nous aperçois. « Les résultats sont déjà affichés en bas » nous dit-il après quelques échanges courtois. Je range vite mes affaires et descends. De nombreux candidats sont déjà agglutinés devant le tableau d’affichage en train de chercher leur nom sur la liste des reçus. J’avance timidement, parcours la liste des yeux… mais rien… Je cherche Jean dans la liste… lui non plus n’est pas pris. Merde, c’est la douche froide. J’avais beau me dire que toutes étapes supplémentaires franchies dans ce long processus de sélection seraient du bonus, j’encaisse malgré tout durement ce coup.

Il m’a fallu plusieurs semaines pour digérer cet échec. Mon premier compte-rendu de ces deux journées était triste à mourir, il ne me ressemblait pas. Aujourd’hui, je suis reparti à fond dans les projets de montagne, et je regarde avec plaisir tout le chemin parcouru en cinq années de pratique régulières : de magnifiques itinéraires en montagne, de formidables aventures où l’on se sent revivre, et de nouveaux compagnons. Merci à tous de votre soutient. « I’ll be back » in 2016!

PHOTOS. TraceGPS

Publicité
Commentaires
F
salut<br /> <br /> tout le monde connait ce célèbre dicton montagnard !<br /> <br /> Mais Fred oui il faut le dire, tu as parcouru un sacré chemin, qd je repense au stage fait ensemble en goulotte en mai 2011, tu as sacrément avancé, tu es assidu et appliqué, donc y a pas de raison que tu n'y arrives pas. En ski je pense que l'attaque te manque, la fougue du jeune, l'inconscience du jeune, pour cela faire de la piste et tracer. un coup de freeride te ferai du bien. Faire du ski pépère avec moi ou autre larrons du même âge, c'est pas bon pour que tu progresses.<br /> <br /> En tous les cas, bravo pour ta motivation durant ces années<br /> <br /> on compte sur toi pour 2016 avec Philippe et Jean.<br /> <br /> Biz les gars, si vous avez envie de faire du pépère dites moi
Répondre
Chapi Montagne
Publicité
Publicité