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Chapi Montagne
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1 novembre 2014

Sortie Improbable

2014-11-01 13

Barberine: Voie Piola (TD/6b/300m)

N’ayant trouvé personne pour une sortie le samedi (je ne voulais pas ennuyer Philippe qui sortait avec un débutant autour de l’aiguille du midi), je m’étais résigné à faire une sortie VTT pour me faire les cuisses. Mais vendredi soir, avant de quitter le bureau, Stefan vient me voir et me demande si je cherche toujours un compagnon de cordée. Oui bien sûr ! Rapidement, nous convergeons sur le choix de la voie : la nouvelle ligne Piola à Barberine.

Le lendemain, nous nous retrouvons sur l’autoroute vers 8h30, et enchainons pour Barberine. Stefan a pris une bonne doudoune, je n’ai qu’un coupe-vent, oups... Sur le parking de Barberine, nous comprenons vite que nous ne sommes pas les seuls avoir eu l’idée de venir grimper ici. 20mn de marche, et nous sommes au pied de la voie. Une cordée de trois est déjà sur place et envisage la même voie que nous, qui démarre au-dessus des premières dalles. Stefan propose de prendre une ligne parallèle pour rejoindre la vire câblée qui mène à la voie de Piola. Je pars en tête, et enchaine les deux 5c en finissant en corde tendue. Même si Stefan, blessé au genou, est en manque de confiance, il grimpait 7a à vue l’année dernière, alors je me dis que ce n’est pas une pauvre dalle 5c qui va l’impressionner. Nous arrivons à la vire avant la cordée de trois. Du coup, nous enchainons. Un peu de marche et nous sommes au pied de la voie Piola proprement dites. Je continue en tête pour ce premier 6a. En passant, devant le deuxième spit, j’en profite pour remettre une plaquette manquante (signalé dans un compte-rendu c2c). Le 6a est assez facile… Je rattrape une cordée devant nous, une fille et son père. Stefan me rejoins, je lui propose de passer en tête. La longueur suivante est une magnifique grande longueur en 5c faite de ressauts dalleux. Pendant que Stefan grimpe, le leader de la cordée de trois me rejoint et je papote un peu avec lui. C’est un franco-américain très sympa qui a quitté sa Californie natale pour vivre à Annecy. Je suis bleufé par son accent qui ne laisse nullement deviner ses origines. Si je lui faisais une démo de mon accent anglais, il s’étranglerait… Je reprends la tête pour un 6a+, où effectivement il y a un petit pas en équilibre, mais rien de bien méchant; relai sur le pin. Quand Stefan me rejoint, je l’en courage à enchainer sur le 6b ; vue le niveau difficulté général, je doute fort qu’il rencontre un problème, d’autant que la voie est suréquipée en spit (Piola grimpe trop à Vitam ;-). La cordée devant nous à zapper cette longueur en passant par la longueur en 6a de « bon voyage ». Stefan part dans le 6b et enchaine avec beaucoup de facilité. Ceci dit la longueur est très belle ! Je le rejoins et nous attendons un peu que la cordée devant nous prenne de l’avance. Nous profitons du paysage : une forêt d’automne pleine de couleurs avec le Mont-blanc en arrière-plan et un ciel bleu azur… D’ailleurs, je crève de chaud sous le soleil, moi qui avait peur d’avoir froid. Je reprends la tête pour un 6a+. Un départ en dièdre sympa et méga-suréquipé, puis quelques fissures, encore une fois, je m’interroge sur la cotation. Pendant que Stefan grimpe, j’encourage la demoiselle devant moi, qui montre des signes de fatigues, à grimper la longueur suivante : une traversée en 6a (ou 5c) où une chute pourrait effectivement faire mal… Stefan enchaine dès qu’il me rejoint : plus de genou blessé, plus de manque de confiance, le grimpeur, qui est en lui, s’est réveillé. Cette longueur présente un pas un peu plus fin. Jusqu’ici, nous n’avions que des grosses poignées pour grimper. Après avoir gringotté un peu, j’attaque la dernière longueur, un 6a+. Sans me douter, j’avance machinalement. Mais au niveau du surplomb, les grosses prises habituelles disparaissent. Je cherche à gauche, à droite, tâtonne le rocher dans tous les coins, rien! Oups… Je concède à contrecœur une pause pour réfléchir un peu. La bonne prise est assez haute et il faut faire un petit pas sur des prises rondes pour l’atteindre. La cotation globale de la voie demande à être révisée… Je finis la longueur et Stéphan me rejoins. En 30 minutes, nous sommes de retour à la voiture (15h30). Une belle journée d’automne !

TOPO; PHOTOS;

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