Ça fait les cuisses!

Pointe Rousse des Chambres: AD-/S4/1770mD+

le 26 janvier 2014, avec Farouk

Cette fois, c’est Farouk qui me convint de charger mes plans. Initialement, je voulais aller faire de la cascade. Mais les conditions médiocres en glace, et surtout le rapport dithyrambique de Farouk sur sa sortie du Samedi avec Youri au mont de Grange « poudreuse poudreuse poudreuse », me font changer d’avis. Dans ce cas, on va aller se faire les cuisses. Je cherche des courses autour de 2000mD+ en essayant de m’adapter au bulletin avalanche du dimanche. Pas facile, car globalement, les conditions ne sont très bonnes. Au final, nous choisissons un enchainement Pointe Rousse des Chambres et Pointe de Bellegarde, avec un passage technique en face sud de la Pointe Rousse.    

7h15, Nous commençons l’ascension depuis le parking du Crêt. Il n’y a personne. Rapidement, nous réalisons qu’une partie de retour se fera à faire à pied, la neige est insuffisant pour skier à la descente. Nous papotons pendant cette première partie, inutile de se presser, nous avons une grosse journée devant nous. A la fin de la section boisée, la vielle trace que nous suivions disparait. Il va falloir tracer dans 30 à 40 cm de poudreuse… Le couloir qui permet de déboucher sur le plateau après les cabanes Les Barmes est un peu douteux. La neige manque de consistance. Je pars en éclaireur pendant que Farouk attend derrière des rochers. Finalement, pas de souci, et Farouk me relaie pour faire la trace arrivée sur le plateau. A l’approche de la combe aux Puaires, nous sommes dans un gros brouillard. Gros gros doute sur notre itinéraire, nous ne voyons rien, difficile de s'orienter même avec le GPS. Un instant, nous envisageons même un plan B et consultons la carte IGN. Mais la chance est avec nous, après quelques minutes, je relève le nez de la carte « Y a plus de brouillard !!! ». Je prends vite une photo pour garder des repères (méthode Farouk). Nous tentons une traversée en contournant une barre rocheuse par la droite. La pente est un peu raide, mais ça passe. A nouveau, Farouk reprend la tête pour ouvrir dans une neige toujours aussi profonde. Derrière, monter dans sa trace, c’est vraiment les vacances…

L’ascension terminale via l’arête nord est plus sérieuse. La pente, raide, est en neige dure et garnie de barres rocheuses. Farouk y trouve un passage et aboutie au sommet vers 13h00. Depuis, 30 minutes, nous sommes exposés à un vent glacial. Allez, on se presse. Nous nous dirigeons vers la pente sud. J’entre dans la pente et sonde la neige : 40 cm de neige compacte et dessous 40 cm de neige complètement friable…. Oups, il ne faut pas trainer ici. Nous décidons de redescendre par notre itinéraire de montée. La descente est coriace : la poudreuse est lourde et nous n’arrivons pas à voir les reliefs avec médiocre luminosité ambiante. Nos traces de montée nous aident à nous repérer. Avant de plonger dans la forêt, nous croissons deux randonneurs qui montent vers la pointe Rousse (ils ne sont pas rendus…). Vers 1100m nous sommes obligés de déchausser les skis : trop de cailloux ! Nous retrouvons la voiture vers 15h00. Faire la trace sur 1800 de dénivelé, ça fatigue un peu…

PHOTOS.